Acontraluz : de l’électro dans l’air

Cette 3e édition d’Acontraluz, c’était comme un bon beat électro. C’est parti doucement au début et chaque soir, il y avait l’électrochoc, le bon gros drop qui fait que la soirée s’emballe. Magma y était, on vous fait le récap.

Ce n’est un secret pour personne : les amateurs d’électro sont de véritables oiseaux de nuit. C’est donc pour cela qu’avant le coucher du soleil, on voit peu de monde sur le dancefloor du festival installé plage du Prado. Mais Acontraluz se remplit petit à petit : le public profite des tables mises à disposition, voire de l’espace VIP pour les plus chanceux, en observant le crépuscule tombant sur l’horizon. Tableau parfait donc et tandis que le fond de l’air se refroidit, c’est l’ambiance qui se réchauffe (enfin) sous les platines de Le Marquis. Le jeune français, dont les lettres de noblesse ne sont plus à contester, joue ses classiques et commence à rassembler les festivaliers devant la scène.

C’est ensuite autour d’AllttA de se montrer, mais un épisode pluvieux  vient compliquer quelque peu l’installation du groupe. Nul doute que le Nantais 20syl a dû ramener avec lui un échantillon du temps breton. Mais heureusement, la pluie s’arrête bien vite et le show reprend. Et le projet AllttA (A Little Lower Than The Angels) est une très bonne surprise. Surprise tout d’abord car très peu de morceaux ont filtré jusqu’ici (l’album est prévu en octobre) et parce que, grâce à la présence du MC Mr. J. Medeiros, l’ambiance devient, le temps d’un live, beaucoup plus hip-hop.

Petite frayeur le samedi, avec un temps plus que maussade toute la journée, mais ô miracle, la soirée se passe quant à elle bien au sec. Même scénario, nos amis noctambules déboulent sur le coup de 22h dans une ambiance house assurée respectivement par D.K. et Oliver $. Locked Groove poursuit sur cette lancée house avec un bon gros set des familles, histoire de mettre du monde sur la piste. Dans le même temps, le DJ parisien The Mekanism fait goûter de sa bière et de son électro sur la scène Greenroom. La fin de soirée est sans doute le clou du spectacle avec d’un côté, Moodymann, légende de la house made in Detroit et de l’autre, le duo berlinois Tale of Us. Et pour ces « papes » de la techno, aucune difficulté, ils prêchent des convertis : du bon gros son, une esthétique bien propre et le tour est joué.

On a aimé :
- Le projet AllttA, peu de concerts dans les pattes mais définitivement une grosse sensation
- Le cadre bien posé et la vue qui va avec
- Tale of Us, très attendu et pas déçu

On a moins aimé :
- La sono un peu trop tendre pour nos oreilles de festivaliers aguerris
- Le manque de monde devant les scènes, surtout quand les artistes sortent un bon gros set de derrière les fagots
- L’ambiance qui manquait un peu de caractère