Mardi 21 Mars 2017
Culture: notre sélection printanière

Le printemps est là ! Comme la tartiflette, les séries et films qu’on a binge watcher tout l’hiver sous la couette, commencent à nous écoeurer. Alors qu’allons-nous voir et lire au cours des prochains mois pour nous apporter un peu de fraîcheur? Magma fait le point sur les sorties à ne pas louper.
Certes, il commence à faire vraiment beau, et on a plus envie d’aller boire un verre au soleil que de s’enfermer dans les salles obscures. Cependant, nous ne sommes pas encore à l’abri d’une petite averse passagère. Nous vous conseillons trois films à regarder en solo, avec votre BAE ou entre potes, car après tout c’est vous qui choisissez.
Pour garder son âme d’enfant: Fantastic Birthday de Rosemary Myers avec Bethany Whitmore, Harrison Feldman, Eamon Farren …
Greta, jeune fille introvertie et naïve, s’apprête à avoir quinze ans. Problème : elle n’a aucune envie de franchir ce cap et veut rester dans le monde douillet de l’enfance. Quand ses parents lui annoncent qu’ils lui ont préparé une grande fête, elle se met à paniquer. Lors de sa soirée d’anniversaire, la jeune fille se trouve projetée dans un monde fantastique. Elle va devoir alors triompher des monstres de son enfance. Dans la lignée des films de Wes Anderson, Fantastic Birthday pourrait être le petit cousin déjanté.
Sortie le 22/03
Pour s’évader: Je danserai si je veux de Maysaloun Hamoud, avec Mouna Hawa, Sana Jammelieh, Shaden Kanboura …
Leïla et Selma, sont deux jeunes femmes éprises de liberté. Loin de leur village natal, les deux coloc’ profitent du Tel-Aviv clandestin pour faire la fête. Arrive alors Nour, originaire d’une ville conservatrice et promise à un homme violent. D’abord choquée par le comportement de ses colocataires, elle finit par goûter à ce mode vie et par se rebeller contre sa famille et ses traditions.
Primé lors du festival du film de San Sebastien (Espagne), Je danserai si je veux s’attaque aux tabous de la société arabe israélienne pour écrire une ode à la liberté.
Sortie le 29/03
Pour le business man qui sommeille en vous: Gold de Stephen Gaghan avec Matthew McConaughey, Édgar Ramirez, Bryce Dallas Howard
Kenny Wells (Matthew McConaughey) est un prospecteur américain désargenté qui attend désespérément que la roue tourne. Prêt à tout pour faire fortune, il s’allie à un géologue (Édgar Ramirez) pour exploiter une mine en Indonésie. Une affaire en or qui va leur rapporter gros. Mais les dés sont pipés, et sitôt après avoir investi en bourse ils vont tout perdre. Inspiré librement de l’histoire de l’entreprise canadienne Bre-X, ce film est l’occasion pour Matthew McConaughey de montrer une fois de plus la force de son jeu.
Sortie le 19/04
Ancien rendez-vous incontournable du printemps, cette année Game of Thrones nous laisse réviser nos partiels tranquillement et ne revient que le 16 juillet prochain ! Pour patienter jusque là, on vous a dégoté quelques petites perles de séries:
Pour les nostalgiques: Snatch
Tirer une série de Snatch, le film culte de Guy Ritchie, est un pari audacieux. Cette fois-ci les arnaqueurs amateurs ont bien rajeuni puisque ce sont Rupert Grint (Ron de Harry Potter) et Ed Westwick (Chuck Bass de Gossip Girl) qui vont se retrouver au coeur du crime organisé londonien. Jeunes malfrats dans la vingtaine, il vont tomber sur un camion rempli de lingot d’or. Que les puristes se rassurent, la série composée de 10 épisodes d’une heure, conservera l’univers déjanté du film sans pour autant être un copier-coller.
Pour en savoir plus sur des combats pas si lointains: Guerrilla
Après avoir crée American Crime, John Ridley revient avec une nouvelle mini-série tout aussi politique. Guerrilla raconte l’histoire d’un couple (Babou Cessay et Freida Pinto) qui voit leur relation vaciller lorsqu’ils libèrent un homme emprisonné en raison de ses idées politiques. Ils décident alors de former une cellule underground et d’éliminer le Black Power Desk, une unité destinée à supprimer toutes formes d’activisme du mouvement noir. En s’attaquant à une période trouble du Royaume-Uni dans les années 70, John Ridley entend, une fois de plus, faire écho avec son époque.
Pour avoir une vision nouvelle de la société: The handmaid’s Tale
Dans une société dominée par les hommes, les femmes sont classées en trois catégories: les Épouses qui possèdent le pouvoir, Les Marthas qui entretiennent la maison, et les Servantes écarlates qui sont chargées de la reproduction. Offred (Elisabeth Moss) appartient à cette dernière catégorie, et son avenir est incertain. Les femmes ne pouvant donner naissance sont déportées dans les Colonies, condamnées à manipuler des déchets toxiques. Adapté du roman éponyme de Magaret Atwood, ce conte dystopique devrait vous maintenir en éveil.
Et enfin, il ne vous aura pas échapper que le mois de mai sera synonyme d’élection présidentielle. Nous vous conseillons un livre, qui nous semble plus que jamais d’actualité: Propaganda. Comment manipuler l’opinion en démocratie de Edward Bernays. Selon Noam Chomsky c’est "LE manuel classique de l'industrie des relations publiques ». Ce document édifiant nous apprend que la propagande politique au XXe siècle n'est pas née dans les régimes totalitaires mais au cœur même de la démocratie libérale américaine. Cet ouvrage, écrit en 1928 par le neveu américain de Sigmund Freud, expose sans détours les grands principes de la manipulation mentale que Bernays appelle « fabrique du consentement ». Loin d'en faire la critique, l'auteur se propose d'en perfectionner et d'en systématiser les techniques à partir des acquis de la psychanalyse.
Une bonne dose de culture qui devrait suffire à vous rassasier ! Et puis au pire, il y aura toujours Pâques et son chocolat …
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