Lundi 26 Janvier 2015
Mat Bastard, punk dans les veines
Je veux dire par là qu’on ne correspond pas à un format précis et ça tape sur les nerfs de ces magazines qui prétendent avoir le monopole du bon goût (comme Télérama ou les Inrocks pour ne pas les citer !) Nous on fait de la musique pour tout le monde, on n’écrit pas pour plaire à tel type de personne ou de média !
Exactement. Nos textes c’est du concret, on écrit sur la vie. Une chanson que personne ne comprend, on n’en voit pas l’utilité !
En concert, on aime rappeler aux gens qu’ils sont là, tous ensemble, malgré leurs différences et qu’ils sont en train de passer un bon moment ! On ne cherche pas à dicter une conduite juste à faire réaliser certaines choses. Pour nous, c’est ça le punk : se sentir concerné par les choses, ne pas être un simple spectateur du monde !
Oui, j’avais envie de prendre un peu position. Aujourd’hui on cherche trop la facilité, on évite à tout prix de se remettre en question. Ce que j’essaye de dire dans cette chanson c’est qu’on pointe du doigt les gens différents parce que c’est facile. Ça nous évite de nous regarder nous-même dans la glace.
Tu peux t’attendre à tout. Tout le concept du groupe c’est justement de ne pas en avoir !
On peut dire ça. Quand j’étais petit ma mère a rapidement remarqué que je réagissais à la musique. À 3/4 ans je pouvais être en transe à l’écoute de certaines chansons (rires). J’ai toujours eu ça dans la peau, je crois.
De ma famille. Ma mère, mon frère et ma sœur étaient à fond dans le punk. J’ai grandi en écoutant cette musique. Je suis très famille, c’est la chose la plus importante pour moi et mes frères et sœurs sont mes exemples. J’ai été élevé dans la tolérance et le punk est un style de musique qui me correspond car il revendique la tolérance.
Le punk c’est écrire sur la vie, encore faut-il la connaître. J’ai donc été infirmier pendant 10 ans car c’était le meilleur moyen. Grâce à ça j’ai compris et vécu des choses que je peux aujourd’hui transmettre dans mes chansons.
Carving c’est un groupe de punk qui a vécu près de 15 ans et qui était composé (à quelques exceptions près) des mêmes membres que Skip the Use. On garde tous un super souvenir de cette époque. Il nous arrive parfois de rejouer certains de nos anciens morceaux sur scène.
Avec Yann on s’occupe de composer les morceaux. On est potes depuis de longues années et on aime bosser à deux... On est un vieux couple en fait !
On s’apprécie beaucoup et on est toujours heureux de se retrouver sur des dates. On a passé une bonne soirée à Hyères, on a tout donné sur scène, on a fait les cons ensemble… Que demander de plus ?
On a effectivement commencé à travailler sur quelque chose. Le truc, c’est qu’on a sorti nos albums en même temps et qu’on a été très occupés depuis. Mais dès qu’on aura un peu plus de temps, on va s’y remettre !
C’est une question difficile car ils étaient tous mémorables… Si tu parles des « grosses dates » je dirais Solidays ou les Vieilles Charrues ! On s’est régalé à chaque scène, je n’en reviens toujours pas de ce qui nous arrive.
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