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Mercredi 25 Octobre 2017

Mali, Syrie, Colombie, 72 heures de fiesta en folie

Mali, Syrie, Colombie, 72 heures de fiesta en folie

‘Ayez, la Fiesta c’est fini. La rédaction s’est épuisée trois jours durant pour une édition 2017 à la hauteur des attentes malgré une programmation un peu moins surprenante qu’à l’accoutumée. Bon, pour changer, on n’a pas pu tout voir mais c’est bon signe ! On vous raconte.

Ah qu’il est bon de se rendre au Dock des suds chaque année en ce mois d’octobre pour trois jours de festoche alors que le reste du pays sombre dans l’immanquable couette-série de la fraîcheur automnale. Marseille a ses avantages.

Découvrir la Fiesta des Suds avec Amadou & Mariam en fait partie. Le duo malien -amoureux en studio et dans la vraie vie- fait partie de ces artistes qui savourent leur moment sur scène et le communiquent à l’audience. Somptueux dans leurs costumes colorés, Amadou & Mariam échauffent doucement les corps d’une foule amassée sur la scène extérieure à coup de vibes pleines de bonheur. “C’est très naturel pour nous de jouer à la Fiesta, il fait beau, il fait chaud, les gens ont envie d’être là et de profiter. Ça tombe bien, on aime faire de la musique de fête”, nous confirmait le couple, un grand sourire commun aux lèvres, quelques heures avant le lancement du festival.

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Les titres de leur dernier album se permettent d’aborder des sujets graves (les réfugiés, les dysfonctionnements politiques au Mali, les conflits armés…) mais toujours enrobés de sonorités festives. Sur scène, les deux tourtereaux enchaînent les titres sans peine avant de terminer par une petite apothéose avec Le Dimanche à Bamako.

Seul regret pour nous à ce moment : impossible d’aller voir Yasmine Hamdam qui joue en même temps dans la salle des Sucres.

Afro-trap et fanfare

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Tant pis, on se dirige au bar pour une pinte à 5 €. Pas d’attente. Notre soif étanchée, quelques bises claquées à des personnes croisées et c’est reparti. MHD débarque déjà sur la scène extérieure. Ses fans l’accueillent avec une nuée de smartphones pour snapper ou facebook-liver l’évènement. Il faut dire que le jeune du 94 sait y faire avec son afro-trap aux faux airs de reggaeton. On ne va pas se le cacher, c’est pas vraiment notre came, mais ça semble efficace. Il fait asseoir, lever, crier, sauter ses troupes et c’est tout le public qui suit. Si l’on en doutait encore, la Fiesta est belle et bien lancée.

Comme pour le prouver, la banda du dock déboule aussitôt et parvient à rassembler une foule dense et ardente en moins de deux. Un classique indémodable de la fiesta. Et une fois encore, on s’éclate comme des fous avec eux. A peine le temps d’aller se trémousser au Cabaret qu’il faut aller manger. Il était temps, la sécu du lieu nous demande de partir. On commande une barquette au stand du O’Pakistan que l’on finira dans le tram -qui circule toute la nuit pour l’occasion-. Le ventre plein, on n’a plus qu’à se laisser aller à un sommeil de plomb pour enchaîner correctement le lendemain.

Ambiance familiale et musiques du monde

Et nous revoici moins de 24h plus tard à commander une bière. On prend toujours autant de plaisir à voir la diversité du public rassemblé là : couples quinquagénaires, minots sur les épaules de leurs pères, ados en casquette-TN, familles nombreuses, ou trentenaires. En ce vendredi, l’affluence a doublé. La scène plein-air, déplacée depuis l’an dernier en raison de travaux, moins vaste, se trouve vite pleine à craquer. L’entrée est filtrée : obligé de patienter pour entrer dans l’enceinte. On écoutera les premières ziks de BIg Flo & Oli en dehors. Mouais, pas cool.

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Quelques minutes plus tard, on finit par rentrer et on se trémousse avec la foule sur les morceaux des deux loustics qui ont bien grandi depuis leur dernier concert à la Fiesta il y a deux ans. Ni moralisateurs, ni insipides, juste simples, peinards, ils continuent de tracer leur sentier dans le paysage rap français au gré de leur envie. Un petit coup de cœur perso pour le titre “Personne”.

A l’aise sur scène, ils jouent un live soigneusement préparé avec décor, beatboxer et musiciens. Ils ont tous les deux fait le conservatoire et ne manquent pas de montrer l’étendue de leur savoir-faire. Oli à la trompette, Bigflo aux percus, ils terminent le concert avec “Alors Alors” et “Dommage”, co-écrit avec Stromae.

Sitôt le concert terminé, on décide de rester dehors en attendant les beats familiers des Chinese Man qui jouent à domicile. C’est toujours un plaisir de voir les trois gaillards qu’on commence à bien connaître maintenant. Un plaisir malgré un début de set un peu mou et un cruel manque de volume sonore. Un big-up par contre aux images diffusées en arrière plan : de toute beauté !

On n’a pas le temps de terminer le concert, on doit filer dans la salle des Sucres voir ce qui est bien la sensation de ce soir : Omar Souleymane. Vêtu d’une robe longue, d’un cheich rouge serré sur la tête et de lunettes noires, l’artiste syrien est d’un flegme à toute épreuve. Sa manière de taper dans ses mains sans bouger aucun autre cm2 de son corps vaut à elle seule le prix de la place.

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Car pendant ce temps là, le public -lui- saute dans tous les sens. Ses sonorités orientales mêlées des tonalités électroniques sont dévastatrices. Un vrai kiff. Vous voulez des preuves, on vous met au défi de pas vous ambiancer sur son tube Warni Warni. Démonstration :

Quitte à rester en forme, on enchaîne avec Rhino et son pad dans le Cabaret. Ça tabasse fort et vu l’heure, on n’a pas besoin d’autre chose. Il est temps de se rentrer et pour changer, rien de mieux qu’une barquette pakistanaise qui fait plez’. Demain, ça va pas être simple…

Maestro et dj Funk

Et effectivement, le lendemain, c’est pas évident. Mais, on noie ses doutes dans une nouvelle pinte et on reprend des couleurs en écoutant les riffs de guitare de Monsieur Keziah Jones. Guitare en main, chapeau rouge vissé sur le crâne, marinière, le mec transpire la classe. On hésite : plus classe que Tom Hardy ? Moins classe que Ryan Gosling ? Une chose est sûre : sa virtuosité à la guitare défonce leurs belles gueules.

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Ajoutez deux musiciens hors-pair pour compagnons (un batteur et un bassiste) et vous obtenez un super concert où il fait bon de se rappeler qu’on fait encore de la super musique avec des instruments traditionnels.

Ensuite, direction l’intérieur pour un concert muy caliente de la troupe colombienne Puerto Candelaria. Une famille qui joue un mix de jazz, de funk, de pop et de cumbia, voilà qui nous rappelle parfois Chico Trujillo, autre groupe colombien, découvert -ça ne s’invente pas- à la Fiesta des Suds il y a deux ans. On pense pouvoir sécher sa sueur en se rendant dehors mais on tombe sur le camion Walkabout Sound System, autre élément incontournable de toute bonne Fiesta digne de ce nom. Les Earth Wind & Fire, Stevie Wonder et autres Michael Jackson s'enchaînent au pied de la tour CMA-CGM, les gens dansent, rient.

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Nul ne sait encore si la Fiesta continuera d’occuper le Dock des Suds dans les années suivantes* alors autant en profiter jusqu’au bout. Ce qu’on fait. Bon cette fois, pas de pakistanais pour finir, on mangera un plat de pâtes à la maison.

 

*L’organisation est dans un mic-mac administratif avec Euroméditerranée. Un temps assuré de rester sur place, il semble que ça ne soit plus si simple. Wait & see, Magma vous tient au courant.

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